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QUELQUES RECHERCHESSURLE TOMBEAU DE VIRGILEAU MONT PAUSILIPE

PAR G. PEIGNOT
CHEZ VICTOR LAGIER, LIB.-ÉDITEUR, DIJON.

1840

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*Mémoire lu à l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon,dans la Séance publique du 17 août 1840.*

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*MESSIEURS*,

Un rameau du laurier qui ombrage le tombeau de Virgile près de Naples,m'étant dernièrement parvenu, j'ai cru devoir faire quelques recherchessur l'histoire de ce tombeau dont on parle beaucoup, mais qu'en réalitél'on connaît peu, parce qu'aucun écrivain, du moins que je sache, nes'en est occupé spécialement. Comme ce sujet rappelle le souvenir del'un des plus beaux génies de l'antiquité, il m'a semblé que le résultatde ces recherches ne serait peut-être pas indigne de fixer un instantvotre attention; je me hasarde donc, Messieurs, à vous faire part de cefaible travail, et à prier l'Académie d'en agréer l'hommage.

Dans cet opuscule, j'exposerai en premier lieu les opinions des savantssur l'origine du tombeau de Virgile; je parlerai ensuite de certainspélerinages dont il a été l'objet, et du laurier merveilleux qui lecouvre; enfin je terminerai par le récit de quelques honneursparticuliers rendus à la mémoire du divin poète.

Voyons d'abord si le vieux monument dont il existe encore une partie enruine sur le revers du mont Pausilipe, à l'entrée du chemin souterrainqui conduit de Naples à Pouzzol[1], est réellement le tombeau deVirgile. Quoique la tradition lui ait constamment donné ce nom, la chosen'en est pas moins douteuse et la question assez difficile à résoudre,car si rien ne prouve que ce soit véritablement le tombeau du poète, ilfaut convenir aussi que rien ne prouve le contraire. On pourraitpeut-être pencher pour l'affirmative, d'après les détails rapportés dansune Vie de Virgile qui date du IVe siècle[2], et où il est dit que cegrand homme, revenant d'Athènes, mourut à Brindes, sous le consulat deC. Sentius et de Q. Lucretius, le 10 des calendes d'octobre,c'est-à-dire le 22 septemb. de l'an 19 av. J.C.[3]. L'auteur nousapprend ensuite que peu de jours avant sa mort, Virgile avait exigé parl'une des clauses de son testament[4] que son corps fut transporté deBrindes à Naples; ce qui fut exécuté non seulement en vertu de cetteclause, mais par un ordre exprès d'Auguste; enfin le biographe ajouteque les cendres du poète furent déposées sur le chemin de Pouzzol, prèsde la seconde pierre militaire, sepulta fuêre ossa in vid puteolanâintrà lapidem secundum. Or cet emplacement désigné par intra lapidemsecundum, annonce une distance qui s'accorde assez bien avec celle quisépare Naples du vieux monument dont les restes subsistent encore. Voilàune première induction en faveur de l'opinion qui place là le mausoléede Virgile. Mais bien plus, ce monument dont l'intérieur annonce unvéritable tombeau, est, ainsi qu'on le voit par ses débris, revêtu enmattoni, ou briques en losanges, sorte de construction romaine qui, audire de tous les antiquaires, était en usage du temps d'Auguste.Ajoutons que Silius Italicus, poète du premier siècle de l'ère vulgaire,avait fût acquisition du lieu où reposaient les cendres de Virgile surle chemin de Pouzzol, qu'il fit des réparations à ce mausolée et qu'ils'y rendait comme à un temple. Rien ne r

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