NOUVELLE RELATION

DE L'ITINÉRAIRE

DE NAPOLÉON,

DE FONTAINEBLEAU À L'ÎLE D'ELBE,

RÉDIGÉ

PAR LE COMTE

DE WALDBOURG-TRUCHSESS,

COMMISSAIRE NOMMÉ, PAR S. M. LE ROI DE PRUSSE,POUR L'ACCOMPAGNER.

OUVRAGE TRADUIT DE L'ALLEMAND,

Sous les yeux de l'Auteur, et augmenté deplusieurs faits qui
ne sont pas dans l'original.

PARIS,

 C.L.F. Panckoucke, imprimeur-libraire, rue et hôtel Serpente, n. 16;
 Lenormand, rue de Seine;
Chez——Dentu, Petit, Delaunay, Pélissier, au Palais-Royal;
 Pillet, rue Christine, nº. 8;
 Verdières, quai des Augustins, nº. 27;
 Et tous les Marchands de nouveautés.

1815.

DE L'IMPRIMERIE DE C. L. F. PANCKOUCKE.


LE JOURNAL DU COMTE
SUITE DE L'ITINÉRAIRE DE NAPOLÉON
NOTES.

 

[Page 1]

JOURNAL

DU COMTE

DE WALDBOURG-TRUCHSESS,

Commissaire nommé par S. M. le roi de Prusse, pour accompagner NapoléonBuonaparte.

Le 16 avril, j'arrivai le soir à Fontainebleau; le 17, je fis ma visiteau grand-maréchal Bertrand, et au général Drouot, qui m'engagèrent àprendre un logement au château; ce que j'acceptai. Après la messe, lescommissaires nommés pour accompagner S. M. l'Empereur des Français[1],[2]eurent une audience particulière. Le général Koller était envoyé pourl'Autriche, le général Schuwaloff pour la Russie, le colonel Campbellpour l'Angleterre, et moi pour la Prusse. Le major comte deClam-Martiniz avait été adjoint au général Koller, en qualité de premieraide-de-camp.

Chacun de nous eut une audience particulière de Napoléon. Il nous reçutassez froidement; mais son mécontentement et son embarras furentextrêmes, lorsqu'on lui annonça un commissaire de la Prusse; car on nepeut douter que Bonaparte, dans ses plans, n'eût voulu faire disparaîtrecette couronne du nombre des puissances. Il me demanda s'il y avait destroupes prussiennes sur la route que nous avions à parcourir? Comme jelui répondis négativement, il ajouta: mais en ce cas, vous ne deviezpas vous donner la peine de m'accompagner. Je lui dis que ce n'étaitpas une peine, mais un honneur. Il persista dans son sentiment, et commeje lui assurai qu'il m'était impossible de me démettre de l'honorablecommission dont S. M. avait bien voulu me charger, il ne me parla plus,[3]et me fit très-mauvaise mine<

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