L'ABBÉ DE L'ÉPÉE.

Quoy des mains? Nous requérons, nous promettons, appellons, congédions,menaçons, prions, supplions, nions, refusons, interrogeons, admirons,nombrons, confessons, repentons, craignons, vergoignons, doutons,instruisons, commandons, incitons, encourageons, jurons, témoignons,accusons, condamnons, absolvons, injurions, mesprisons, déffions,despitons, flattons, applaudissons, bénissons, humilions, mocquons,réconcilions, recommandons, exaltons, festoyons, resjouissons,complaignons, attristons, desconfortons, désespérons, estonnons,escrions, taisons: et quoy non?

MICHEL MONTAIGNE.

Montmartre.—Impr. PILLOT FRÈRES, LANGRAND et Ce.

L'ABBÉ DE L'ÉPÉE.

L'ABBÉ
DE L'ÉPÉE,

SA VIE, SON APOSTOLAT,
SES TRAVAUX, SA LUTTE ET SES SUCCÈS;

AVEC L'HISTORIQUE DES

MONUMENTS ÉLEVÉS A SA MÉMOIRE

à Paris et à Versailles;

ORNÉ DE SON PORTRAIT GRAVÉ EN TAILLE DOUCE,
D'UN FAC-SIMILE DE SON ÉCRITURE,
DU DESSIN DE SON TOMBEAU DANS L'ÉGLISE SAINT-ROCH A PARIS,
ET DE CELUI DE SA STATUE A VERSAILLES;


PAR

FERDINAND BERTHIER,
SOURD-MUET,

Doyen des professeurs de l'Institution nationale de Paris,
Vice-président de la Société centrale d'éducation et d'assistance pour
les Sourds-Muets de France,
Chevalier de la Légion-d'Honneur, etc., etc,

His sunt additae orchestrarum loquacissimae
manus, linguosi digiti, silentium clamosum,
expositio tacita...... Ostendes homines posse et
sine oris affatu suum velle declarare.

CASSIODORE, lib. IV, cap. 51.

PARIS,
MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS,
RUE VIVIENNE, 2 BIS.
——
1852.


TABLE DES CHAPITRES.

PROLÉGOMÈNES.

——

Le 27 mai 1838 fut fondée à Paris (rue Saint-Guillaume, nº 9, aufaubourg Saint-Germain) une société centrale des Sourds-Muets[1], dontle but était de délibérer sur les intérêts de cette classeexceptionnelle, de réunir en faisceau les lumières de tous lessourds-muets épars sur la surface du globe et des hommes instruits quiont fait une étude approfondie de cette spécialité, de resserrer lesliens qui unissent cette grande famille, d'offrir à chaque membre unpoint de ralliement, un foyer de communications réciproques, et de leurprocurer les facilités qui leur sont indispensables pour se produiredans le monde.

La Société centrale s'occupait, en outre, de fournir aux sourds-muetsdes moyens de réunion et d'études; de les entretenir dans de bonneshabitudes par l'assistance continuelle de leçons gratuites et de sagesconseils; d'obtenir le placement de leurs ouvrages d'art, et de leurassurer le patronage des parlants qui, par leur position sociale etleurs relations, peuvent leur être utiles.

L'année d

...

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