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1900
1° L'Intellect actif, LEROUX, Paris, 1890.
2° Historique de la liberté au XIXe siècle, LETHIELLEUX, Paris, 1894.
3° Problème de la liberté, chez le même, Paris, 1895 (ces deuxderniers ouvrages ont été couronnés par l'Académie française).
4° L'Idée, Ch. POUSSIELOUE, Paris, 1896.
5° La Personne humaine, ALCAN, Paris, 1891 (ouvrage couronné parl'Académie des sciences morales et politiques).
6° Destinée de l'homme, ALCAN, Paria, 1898.
Leibniz[1], tout jeune encore, apprit la philosophie d'Aristote et desscolasliques[2]; et ce système lui sembla contenir la véritableexplication des choses. Bien que déjà familier avec Platon et «d'autresanciens», c'est pour l'Ecole qu'il se prononça.
[Note 1: C'est ainsi que nous croyons devoir écrire le nom de ce philosophe; car il signait lui-même: _Leibniz. _Toutefois Leibnitz est aussi une orthographe courante.]
[Note 2: LEIBNIZ, _Lettre I à Remond de Montmort, _datée de 1714, 701b, Erdmann, Berlin, 1840.]
Un peu plus tard, il «tomba sur les modernes» et se mit à les étudieravec la même curiosité, poussé déjà par le désir «de déterrer et deréunir la vérité ensevelie et dispersée dans les opinions desdifférentes sectes des philosophes[3]». Il lut Keppler, Galilée, Cardan,Campanella, Bacon, Descartes[4]. Et ses convictions philosophiques netardèrent pas à se modifier, sous l'influence de ces penseurs d'allurenouvelle. «Je me souviens, dit-il, que je me promenai seul dans unbocage auprès de Leipsic, à l'âge de quinze ans, pour délibérer si jegarderais les Formes substantielles. Enfin, le Mécanisme prévalut et meporta à m'appliquer aux mathématiques[5].»
[Note 3: Ibid. p. 701b.]
[Note 4: LEIBNIZ, N. Essais, p. 205.]
[Note 5: LEIBNIZ, _Lettre I à Remond…, _p. 702a.]
«Mais, continue Leibniz, quand je cherchai les dernières raisons duMécanisme et des lois mêmes du mouvement, je fus tout surpris de voirqu'il était impossible de les trouver dans les mathématiques et qu'ilfallait retourner à la métaphysique. C'est ce qui me ramena auxentéléchies, et du matériel au formel et me fit enfin comprendre, aprèsplusieurs corrections et avancements de mes notions, que les Monades, oules substances simples, sont les seules véritables substances et que leschoses matérielles ne sont que des phénomènes, mais bien fondés et bienliés[6].»
[Note 6: LEIBNIZ, Lettre I à Remond…, p. 7