À PARIS
CHEZ:
PIRANESI, Frères, place du Tribunat, n°. 1354;
LEBLANC, Imprimeur-Libraire, place et maison
Abbatiale St.-Germain-des-Prés, n°. 1121.
(XXVII, t. III de l'Édition royale.)
Ces deux peintures sur fond noir, trouvéesensemble dans les fouilles de Gragnano, paraissentavoir quelque rapport entre elles. Dans la première,on voit une jeune femme assise sur un siége doré,demi-nue, avec une draperie rouge à bordureblanche, tenant d'une main un miroir dont lacouleur est d'or, et, de l'autre, arrangeant sescheveux; le miroir et le soin de la parure semblentdésigner Vénus dans cette peinture, comme dansplusieurs monumens antiques. Le personnage quifait le sujet du second tableau, également demi-nu,assis sur un siége semblable, un bras replié sur latête, pourrait représenter Vulcain se reposant deses fatigues. Ses traits rudes, ses cheveux courtset peu soignés, et le rapprochement du premiersujet, semblent le désigner; et si l'on ne remarquepas ici la difformité qui le rend célèbre dans laMythologie, on doit observer que l'art, qui parleaux yeux, craint, plus que la poésie, de nous offrirdes images offensantes: c'est ainsi que dans ceRecueil (planche X, t. I.) on peut considérer sanshorreur ce Polyphême qui reçoit un message de saGalatée. Cependant sans voir, dans ces deux tableaux,des sujets mythologiques, on pourrait yreconnaître deux jeunes mariés; la nouvelle épousearrangeant ses cheveux au sortir du lit nuptial, et lejeune époux dans une attitude annonçant le calmed'un amour satisfait.
CHAQUE SUJET.—Hauteur, 1 P. 4 p°.—Largeur, 9 p°. 9 1ig.
(XXVIII, t. III de l'Edition royale.)
Le mouvement de cette figure agréablementpeinte sur un fond noir, semble désigner une Danseusecomme celles qui font suite dans notre premiervolume. Nous les avons considérées commesujets Dionysiaques, rappelant les mystères deBacchus ou de Cérès, et ornant avec propriétéun lieu destiné au plaisir de la table et auxdélassemens. La bandelette qui ceint la tête decette Danseuse, est un ornement adopté par lessuivans de Bacchus; cependant ce pourrait bienn'être ici qu'un ruban, accessoire ordinaire de lacoiffure. Ces draperies larges et flottantes, et dontle tissu transparent décèle les formes, tenaientau costume des peuples de l'Asie, dont les Grecsconquérans, et après eux les Romains, adoptèrentles usages voluptueux; on les voit sur-tout souventemployées par les Bacchantes. Nous avons déjàcité les étoffes de cette espèce auxquelles la villede Tarente avait donné le nom. La draperie decette figure est jaune; elle l'enveloppe entièrementet laisse seulement la tête découverte, en formantau-dessus une espèce de voile. Tous les plisvivement agités refluent en arrière; la Danseuseparaît en observer l'effet avec complaisance; lemouvement de ses bras, plein de grâce, mais étudié,semble désigner une Danseuse de profession.
Cette peinture fut trouvée avec les trois suivantesdans les fouilles de Civita.
Hauteur, 1 P. 3 p°. 3 lig.—Largeur, 11 p°. 3 lig.
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