LA POLITIQUE

DU

PARAGUAY

IDENTITÉ DE CETTE POLITIQUE
AVEC CELLE DE LA FRANCE ET DE LA GRANDE-BRETAGNE
DANS LE RIO DE LA PLATA

PAR

Claude De La Poëpe

Auteur de: L'Ouverture de l'Amazone et ses Conséquences
politiques etcommerciales

Le succès serait-il donc devenu la base des
lois morales, la base du droit?

Quelle que soit la faiblesse, l'illusion, la témérité
de l'entreprise, ce n'est pas le nombre
des armes et des soldats qu'il faut compter;
c'est le droit, ce sont les principes au nom
desquels on a agi.

Plaidoyer de Berryer devant la Cour
des Pairs, 30 septembre 1840
.















PARIS
Librairie E. DENTU, Éditeur
Galerie d'Orléans--Palais-Royal

1869




Dédicace

Aux États Hispano-Américains,


y compris


Buenos-Ayres et Montevideo,


Je dédie ce Livre qui signale, en le précisant, le danger
dont ils sont menacés, par l'insatiable ambition de l'Empire
esclavagiste de l'Amérique du Sud

Claude de la Poëpe




Avant-Propos

I

MM Alfred du Graty.--Martin de Moussy.--Santiago
Arcos.--John Le Long.




Au début des hostilités engagées entre le Brésil, Buenos-Ayres,Montevideo et le Paraguay, la presque totalité de la presse européennese contentait d'enregistrer les hauts faits des armées alliées, dont lerécit lui était transmis par des correspondances peu scrupuleuses. Quantà discuter le droit que pouvait avoir le Paraguay à lancer sesbataillons en avant; quant à déterminer le but qu'il poursuivait danscette guerre, aucune feuille, prétendue sérieuse, ne daignait s'enoccuper.

Le Brésil, pays des diamants et des esclaves, était connu en Europecomme un grand empire possédant des ressources immenses. Son union avecdeux des républiques platéennes ne laissait point de place au doute surl'issue du conflit.

La marche des confédérés devait être moins une périlleuse expéditioncontre un infime ennemi, qu'une simple promenade militaire1.

Note 1: (retour) Ces trois mots sont textuellement extraits d'une dépêche de M. Andrês Lamas, ministre de l'Urugay à Rio-de-Janeiro, adressée à M. Albuquerque, ministre des affaires étrangères du Brésil, à la date du 28 février 1867.

Le président Mitre, commandant en chef des forces alliées, n'avait-ilpas déclaré en plein congrès que, dans trois mois, le drapeau argentinflotterait sur les remparts de l'Assomption, capitale du Paraguay?

Et les feuilles européennes d'accueillir avec une entière confiance cesrodomontades officielles et de les propager dans leurs colonnes; sans sedouter que cet Etat, si dédaigné, réservait de cruelles déceptions àceux qui venaient l'attaquer.

La question paraguayenne n'exista

...

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