Traduit de l'anglais par
MONTRÉAL,
C. O. BEAUCHEMIN ET VALOIS, ÉDITEURS,
RUE ST. PAUL, 237 ET 239.
Auteur de: Ida Beresford, Eva Huntingdon, ClarenceFitzclarance, Florence Fitz Hardinge,Eveleen O'Donnell, Le Manoir de Villerai,etc., etc.
Avec la bienveillante permission de l'auteur, par
Ce n'est qu'après bien des hésitationset de pressantes sollicitations de la partde mes amis que je me suis décidé àpublier sous la forme d'un volume unetraduction originairement destinée à occuperle rez-de-chaussée d'un journalpolitique et à laquelle mes occupationsne m'ont permis de consacrer que quelquesrares loisirs, insuffisants pour rendrel'original avec tous les soins et laperfection qu'il méritait.
En cédant à l'invitation des personnesqui, dès le début de mon travail,ont bien voulu m'aider de leurs encouragementset de leurs conseils, je n'aieu en vue d'autre objet que celui d'êtreutile à mes compatriotes et d'apportermon faible contingent à la propagationde notre littérature nationale en traduisanten français une oeuvre essentiellementcanadienne.
Je m'explique.
Ce qu'on est convenu d'appeler le romanmoderne règne malheureusementchez nous comme ailleurs, et ce seraiten vain qu'on essaierait de le détrôner:lutter contre cette folie du siècle seraitune autre folie. Mais, de même qu'unpeuple n'a que le gouvernement qu'ilse crée, du moins par son attitude, demême une société ne reçoit que la nourritureintellectuelle qu'elle veut; s'ilest impossible de substituer un genre àun autre, il n'est pas impossible de lemodifier, de rendre cette nourriture plussaine.--J'ai voulu prouver à mes lecteursque si la lecture des romans estune nécessité, il est du moins possiblede lire honnêtement des romans honnêtes.
En effet, contrairement à la plupartdes romans importés en ce pays, qui,tous ou à peu près sans exception, s'étudientà embellir le Vice et à enlaidirla Vertu, Antoinette de Mirecourt estune grande leçon de morale. Ecrit dansle but de démontrer les funestes résultatsd'un mariage clandestin, ce romanest rempli d'enseignements utiles qui nepeuvent manquer de produire d'heureuxfruits dans la position sociale où nousnous trouvons en Canada.--Sous ce rapport,plus d'un motif m'a fait entreprendrel'oeuvre que j'ai l'honneur de présenteraujourd'hui au public.
D'un autre côté, l'ouvrage de MadameLeprohon est, comme je viens de le dire,essentiellement Canadien. Il se rapporteà l'Histoire de notre pays; lespersonnages qui y figurent appartiennent,pour la plupart, à la vieille noblesseFrançaise; la scène se passe àMontréal: tout, en un mot, y est Canadien.L'auteur lui-même qui occupe unrang élevé dans la littérature anglaisedu Canada et une place distinguée parmiles écrivains Américains, appartient àune famille Canadienne.--Pour toutesces considérations, ne voulant pas qu'unouvrage de ce genre, auquel il ne manquaitque d'être écrit en français, fûtperdu pour notre littérature Canadienne,je me suis hasardé à entreprendre latraduction d'Antoinette de Mirecou BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!
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