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BIBLIOTHÈQUE FRANÇAISE.

ABRÉGÉ
DE
L'HISTOIRE GÉNÉRALE
DES VOYAGES;

Par J.-F. LAHARPE.

TOME TROISIÈME.

Enseigne de l'éditeur.

PARIS,
MÉNARD ET DESENNE, FILS.
1825.

ABRÉGÉDEL'HISTOIRE GÉNÉRALEDES VOYAGES.

PREMIÈRE PARTIE.
AFRIQUE.
LIVRE QUATRIÈME.
VOYAGES SUR LA CÔTE DE GUINÉE. CONQUÊTES DE DAHOMAY.

CHAPITRE II.

Voyage d'Atkins, de Smith. Lettre du facteur Lamb sur le roi deDahomay.

John Atkins, capitaine du vaisseau le Swallow, nous offre d'abordquelques remarques générales sur les différentes mers, plus ou moinsfavorables à la navigation.

Après la Méditerranée, qu'il regarde comme la plus agréable partie dela mer, à cause de la température de l'air et de ses autres avantages,il loue cette partie de l'Océan, où règnent particulièrement les ventsalisés, parce qu'à certaine distance de la terre, on n'y trouve pointde grosses mers ni d'orages dangereux, et que les jours et les nuits ysont d'une longueur égale. Telles sont les mers placées sous la zonetorride. L'Océan atlantique et le grand Océan ou mer du Sud, depuis le39e. jusqu'au 60e. degré de latitude, sont hors des limites du ventalisé. Les flots y sont rudes et tumultueux, les nuées épaisses, lestempêtes communes, les vents sont variables, les nuits froides etobscures. C'est encore pis, dit l'auteur, au delà des 60 degrés;cependant il sait de plusieurs pilotes, qui avaient fréquenté les mersde Groenland, que ces rudes climats ne contiennent pas d'autresvapeurs que des brouillards, des frimas et de la neige, et que la mery est moins agitée par les vents, qui, étant au nord pour la plupart,soufflent vers le soleil, c'est-à-dire vers un air plus raréfié; commeon le reconnaît à ces glaçons détachés qui se trouvent bien loin ausud du côté de l'Europe et de l'Amérique. Un autre avantage de cesmers, c'est que la lumière de la lune y dure à proportion de l'absencedu soleil; de sorte que, dans le temps où le soleil disparaîtentièrement, la lune ne se couche jamais, et console les navigateurspar un éclat que la réflexion de la neige et des glaces ne faitqu'augmenter.

En approchant du cap Vert, l'équipage du Swallow prit plusieurstortues qui dormaient sur la surface de l'eau dans un temps calme. Onvit aussi quantité de poissons volans, et leurs ennemis perpétuels, labonite et la dorade. Atkins admira la couleur brillante de la dorade,qui est un poisson de quatre ou cinq pieds de longueur, avec une queuefourchue. Il nage familièrement autour des vaisseaux. Sa chair estsèche, mais elle fait de fort bon bouillon. On voit rarement la doradehors de la latitude du vent alisé, et jamais l'on n'y voit le poissonvolant. Celui-ci est de la grosseur des petits harengs. Ses ailes, quiont environ deux tiers de sa longueur, sont étroites près du corps ets'élargissent à l'extrémité: elles lui servent à voler l'espace d'unstade lorsqu'il est poursuivi; mais il les replonge de temps en tempsdans la mer, apparemment parce qu'elles deviennent plus agiles par cesecours.

Le 10 mai, Atkins mouilla l'ancre devant la rivière de Sestre, sur lacôte de Malaguette ou des Graines. Quelques-uns de ses gensdescendirent à terre, et allèrent visiter le roi du pays. Ils luioffrirent des présens, dont apparemmen

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