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ŒUVRES COMPLÈTES
DE
GUY DE MAUPASSANT


LA PRÉSENTE ÉDITION

DES

ŒUVRES COMPLÈTES DE GUY DE MAUPASSANT

A ÉTÉ TIRÉE

PAR L’IMPRIMERIE NATIONALE

EN VERTU D’UNE AUTORISATION

DE M. LE GARDE DES SCEAUX

EN DATE DU 30 JANVIER 1902.


IL A ÉTÉ TIRÉ À PART

100 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE LUXE

SAVOIR:

60 exemplaires (1 à 60) sur japon ancien.
20 exemplaires (61 à 80) sur japon impérial.
20 exemplaires (81 à 100) sur chine.


Le texte de ce volume
est conforme à celui de l’édition originale
:
Le Rosier de Madame Husson.
Paris, Quantin, 1888,
avec addition de
:
Souvenirs—Celles qui osent—L’Anglais d’Étretat
(inédits).


ŒUVRES COMPLÈTES

DE

GUY DE MAUPASSANT


LE ROSIER

DE

MADAME HUSSON


SOUVENIRS—CELLES QUI OSENT
L’ANGLAIS D’ÉTRETAT

PARIS

LOUIS CONARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR

17, BOULEVARD DE LA MADELEINE, 17


MDCCCCIX

Tous droits réservés.


3

LE ROSIER
DE
MADAME HUSSON.

NOUS venions de passer Gisors, où je m’étais réveillé en entendantle nom de la ville crié par les employés, et j’allais m’assoupir denouveau, quand une secousse épouvantable me jeta sur la grosse dame quime faisait vis-à-vis.

Une roue s’était brisée à la machine qui gisait en travers de la voie.Le tender et le wagon de bagages, déraillés aussi, s’étaient couchésà côté de cette mourante qui râlait, geignait, sifflait, soufflait,crachait, ressemblait à ces chevaux tombés dans la rue, dont le flancbat, dont la poitrine palpite, dont les naseaux fument et dont tout lecorps frissonne, 4 mais qui ne paraissent plus capables du moindreeffort pour se relever et se remettre à marcher.

Il n’y avait ni morts ni blessés, quelques contusionnés seulement,car le train n’avait pas encore repris son élan, et nous regardions,désolés, la grosse bête de fer estropiée, qui ne pourrait plus noustraîner et qui barrait la route pour longtemps peut-être, car ilfaudrait sans doute faire venir de Paris un train de secours.

Il était alors dix heures du matin, et je me décidai tout de suite àregagner Gisors pour y déjeuner.

Tout en marchant sur la voie, je me disais: «Gisors, Gisors, mais jeconnais quelqu’un ici. Qui donc? Gisors? Voyons, j’ai un ami dans cetteville.» Un nom soudain jaillit dans mon souvenir: «Albert Marambot.»C’était un ancien camarade

...

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