COLLECTION
DES MÉMOIRES
RELATIFS
À L'HISTOIRE DE FRANCE.

HISTOIRE DE LA GUERRE DES ALBIGEOIS,
PAR PIERRE DE VAULX-CERNAY.

PARIS, IMPRIMERIE DE A. BELIN,
rue des Mathurins-Saint-Jacques, n. 14.

COLLECTION
DES MÉMOIRES
RELATIFS
À L'HISTOIRE DE FRANCE.

DEPUIS LA FONDATION DE LA MONARCHIE FRANÇAISE JUSQU'AU 13e SIÈCLE;

AVEC UNE INTRODUCTION, DES SUPPLÉMENS, DES NOTICES ET DES NOTES;

Par M. GUIZOT,
PROFESSEUR D'HISTOIRE MODERNE À L'ACADÉMIE DE PARIS.

À PARIS,
CHEZ J.-L.-J. BRIÈRE, LIBRAIRE,
RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS, No. 68.

1824.

HISTOIRE
DE L'HÉRÉSIE
DES ALBIGEOIS,

ET DE LA SAINTE GUERRE ENTREPRISE CONTRE EUX
(DE L'AN 1203 À L'AN 1218);

Par PIERRE DE VAULX-CERNAY.

(p. vii) NOTICE
SUR
PIERRE DE VAULX-CERNAY.

On ne saurait absolument rien de Pierre, moine de Vaulx-Cernay, s'il nenous apprenait lui-même, dans le cours de son histoire, qu'il étaitneveu de Gui, abbé de Vaulx-Cernay, évêque de Carcassonne après laconquête des États du comte de Toulouse par Simon de Montfort, qu'ilavait accompagné son oncle dans la croisade des Francs contre l'Empiregrec en 1205, et qu'il le suivit également dans la croisade contre lesAlbigeois, dont l'abbé Gui fut l'un des plus ardens promoteurs. Pierrene nous a du reste transmis, sur sa personne et sa vie, aucun autredétail, et aucun de ses contemporains n'a suppléé à son silence. Ildemeura probablement attaché à la fortune de son oncle, et ne se fitremarquer par aucun acte, aucun mérite considérable, car la violence deson zèle contre les hérétiques n'était pas alors un trait saillant quipût lui valoir une attention particulière.

Son ouvrage n'en est pas moins un des plus instructifs (p. viii) et desplus curieux qui nous soient parvenus sur l'un des plus grands et desplus tragiques événemens du treizième siècle. Pierre ne fut passeulement témoin de la guerre des Albigeois; il y fut acteur: tantôt ilparcourait la France avec son oncle pour recruter de nouveaux Croisés,tantôt il le suivait dans les siéges et les batailles, prêchant,confessant, assistant, comme il le dit lui-même, avec une allégresseineffable, aux massacres et aux auto-da-fé. Il vécut dans l'intimité deschefs Croisés, ecclésiastiques et militaires, partageant toutes leurspassions, exclusivement préoccupé du succès de leur entreprise, ettellement dévoué à la personne de Simon de Montfort qu'il lui sacrifieaveuglément non seulement ses ennemis, mais ses compagnons, et même sepermet, bien qu'avec réserve, de blâmer le pape, quand le pape n'accordepas au comte du Montfort une complaisance et une faveur illimitées.Aussi les infidélités, surtout les réticences, abondent dans son récit;il dénature ou omet, non seulement les circonstances favorables au comteRaimond de Toulouse et à tous les siens, mais les discordes intestinesdes Croisés, la rivalité de leurs ambitions, les reproches que le papeleur adressa plusieurs fois, enfin tout ce qui eût pu ternir la gloireou abaisser un moment (p. ix)...

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