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Nikolaï Vassilievitch Gogol

TARASS BOULBA

Traduit du russe par Louis Viardot

(1835)

Table des matières

PRÉFACECHAPITRE ICHAPITRE IICHAPITRE IIICHAPITRE IVCHAPITRE VCHAPITRE VICHAPITRE VIICHAPITRE VIIICHAPITRE IXCHAPITRE XCHAPITRE XICHAPITRE XII

PRÉFACE

La nouvelle intitulée Tarass Boulba, la plus considérable durecueil de Gogol, est un petit roman historique où il a décrit lesmoeurs des anciens Cosaques Zaporogues. Une note préliminaire noussemble à peu près indispensable pour les lecteurs étrangers à laRussie.

Nous ne voulons pas, toutefois, rechercher si le savant géographeMannert a eu raison de voir en eux les descendants des anciensScythes (Niebuhr a prouvé que les Scythes dHérotode étaient lesancêtres des Mongols), ni sil faut absolument retrouver lesCosaques (en russe Kasak) dans les _[mot en grec]_de ConstantinPorphyrogénète, les Kassagues de Nestor, les _cavaliers _etcorsaires russes que les géographes arabes, antérieurs au XIIIesiècle, plaçaient dans les parages de la mer Noire. Obscure commelorigine de presque toutes les nations, celle des Cosaques aservi de thème aux hypothèses les plus contradictoires. Nousdevons seulement relever lopinion, longtemps admise, delhistorien Schloezer, lequel, se fondant sur les moeursvagabondes et lesprit daventure qui distinguèrent les Cosaquesdes autres races slaves, et sur laltération de leur languemilitaire, pleine de mots turcs et didiotismes polonais, crutque, dans lorigine, les Cosaques ne furent quun ramasdaventuriers venus de tous les pays voisins de lUkraine, etquils ne parurent quà lépoque de la domination des Mongols enRussie. Les Cosaques se recrutèrent, il est vrai, de Russes, dePolonais, de Turcs, de Tatars, même de Français et dItaliens;mais le fond primitif de la nation cosaque fut une race slave,habitant lUkraine, doù elle se répandit sur les bords du Don, delOural et de la Volga. Ce fut une petite armée de huit centsCosaques, qui, sous les ordres de leur ataman Yermak, conquittoute la Sibérie en 1580.

Une des branches ou tribus de la nation cosaque, et la plusbelliqueuse, celle des Zaporogues, paraît, pour la première fois,dans les annales polonaises au commencement du XVIe siècle. Ce nomleur venait des mots russes za, au delà (trans), et porog,cataracte, parce quils habitaient plus bas que les bancs degranit qui coupent en plusieurs endroits le lit de Dniepr. Le paysoccupé par eux portait le nom collectif de Zaporojié. Maîtresdune grande partie des plaines fertiles et des steppes delUkraine, tour à tour alliés ou ennemis des Russes, des Polonais,des Tatars et des Turcs, les Zaporogues formaient un peupleéminemment guerrier organisé en république militaire, et offrantquelque lointaine et grossière ressemblance avec les ordres dechevalerie de lEurope occidentale.

Leur principal établissement, appelé la setch, avait dhabitudepour siège une île du Dniepr. Cétait un assemblage de grandescabanes en bois et en terre, entourées dun glacis, qui pouvaitaussi bien se nommer un camp quun village. Chaque cabane (leurnombre na jamais dépassé quatre cents) pouvait contenir quaranteou cinquante Cosaques. En été, pendant les travaux de la campagne,il restait peu de monde à la _setch; _mais en hiver, elle devaitêtre constamment gardée par quatre mille hommes. Le reste sedispersait dans les villages voisins, ou se creusait, auxenvirons, des habitations souterraines, appelées zimovni

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