Note sur la transcription: Les erreurs clairementintroduites par le typographe ont été corrigées. L'orthographe d'originea été conservée et n'a pas été harmonisée.Une note plus détaillée se trouve à la fin de cevolume.
SECONDE PARTIE.
MANŒUVRES.
NOUVEAU MANUEL
COMPLET
DE MARINE.
SECONDE PARTIE.
MANŒUVRES DU NAVIRE
ET DE L'ARTILLERIE.
Par M. Verdier,
Capitaine de Corvette.
PARIS,
A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET,
Rue Hautefeuille, nº 10 bis.
1837.
Les ouvrages qui traitent de la manœuvre du navire s'appuient sur desvérités mathématiques trop élevées pour être à la portée de toutes lesclasses des navigateurs.
Nous avons pensé qu'il pouvait être utile d'offrir un Manuel pour laManœuvre, dépouillé de toute démonstration théorique, qui ne reposeque sur la seule pratique, et qui, par conséquent, peut être lu par lemarin le plus illettré.
Il est plus facile, et surtout plus utile en marine, d'aller du simpleau composé que du composé au simple. Le marin instruit, qui connaîtrapratiquement la manœuvre, lira ensuite avec bien plus de fruit lesouvrages de théorie.
Si nous pouvons rendre plus facile à quelques jeunes navigateurs l'étudede la manœuvre, notre but sera atteint.
SECONDE PARTIE.
Le navire est un corps flottant, il doit, par conséquent, occuper dansle fluide un espace tel que son poids soit égal à celui du volume d'eauqu'il déplace. C'est la partie submergée qui éprouve la force derésistance du fluide dans le cas du mouvement, et la puissance destinéeà lui donner ce mouvement doit donc être en proportion avec larésistance éprouvée.
Les voiles sont des surfaces planes autant que possible, qui, étantexposées à l'impulsion du vent, en sont frappées, et communiquent ainsidu mouvement au navire auquel elles sont assujetties.
Elles agissent dans le sens latéral et dans le sens direct.
Le centre de gravité d'un corps est le point par lequel ce corps étantsuspendu, reste en équilibre et ne change pas de position.
Ce point sera au milieu du corps, si le corps est régulier; et s'il estirrégulier, il sera dans la partie qui a le plus de pesanteur, parrapport au point qui marque le milieu de la longueur du solide.
Si un corps étant ainsi suspendu en équilibre, on veut lui imprimer unmouvement de rotation, il est évident qu'il faut lui appliquer une forcedéterminée à un point quelconque; que cette force, s