L'IMPRUDENCE.

On avait coupé des peupliers au bordd'un ruisseau profond, et ils étaient tombésles uns dans l'eau, les autres en travers duruisseau. Le petit Théodore, en passant parlà, quitta sa mère pour courir sur les troncsd'arbres et passer sur l'autre rive, où ilvoyait des fleurs charmantes; et pourtantsa mère le lui défendait! Le petit désobéissantfit un faux pas et tomba dans l'eau.

La pauvre mère poussa un cri; le grandfrère de Théodore se jeta dans le ruisseauet le retira tout transi de peur et de froid.

Quand Théodore vit sa mère pâle et touten larmes, il lui promit de ne plus faired'imprudence et de toujours l'écouter.




LA ROUGEOLE.

Robert avait une rougeole très-forte, etle médecin recommanda par-dessus toutqu'on ne lui laissât pas prendre l'air; etcomme on le connaissait fort peu obéissant,on l'enfermait dans sa chambre chaque foisqu'on était obligé de le laisser seul. Alors ils'avisa d'ouvrir une fenêtre et de regarderdans la rue.

Le lendemain, le médecin le trouva avecun grand mal d'yeux, et dit qu'il pourraitbien rester aveugle: le pauvre Robert futau désespoir et se repentit de sa désobéissance;mais il était trop tard! Le docteuravait dit vrai; et quoique le pauvre enfantne fût pas aveugle tout à fait, il ne vit jamaisassez clair pour lire ni pour écrire.




LE BON FRÈRE.

Olivier était un garçon fort doux; il supportaitsans se plaindre les mauvais tours deses camarades, qui abusaient souvent de sapatience. Un jour qu'il se promenait avecson petit frère, ils s'amusèrent à tourmenterl'enfant; l'un d'eux alla même jusqu'àle frapper. Olivier, sortant de son caractèrepacifique, se plaça résolûment entre l'agresseuret son frère, et, montrant ses poingsfermés, il dit: «Le premier qui toucheracet enfant aura affaire à moi!»

Les camarades furent très-étonnés detrouver autant de courage chez Olivierqu'ils avaient cru poltron parce qu'il étaitpatient, et ils ne songèrent plus à tourmenterl'enfant.




L'OBLIGEANTE PETITE FILLE.

Madeleine et Félicité se promenaient à lacampagne; elles rencontrèrent une femmequi lavait son linge et qui ensuite le faisaitsécher sur un buisson; mais elle était bienfaible et elle n'avait pas la force de placerles draps sur son épaule. Madeleine quittasa compagne pour aider à cette pauvrefemme, elle se chargea même d'une partiedu linge, et le lui porta jusque chez elle.

Félicité la suivait de loin et la regardaitd'un air étonné.

La pauvre femme, en quittant Madeleine,lui dit:

«Dieu vous bénira, ma jolie demoiselle,parce que vous êtes bonne et secourable.»




LA MOUCHE.

«Qu'as-tu donc à t'impatienter ainsi,Mélanie?

—Maman, je cherche à attraper unemouche qui m'importune, afin de la tuer.»

Le lendemain, la maman était fort occupéeà écrire une lettre, et Mélanie se dérangeaità chaque instant pour lui demander unechose ou une autre, et souvent aussi pour leseul plaisir de parler.

«Il me semble, ma fille, que tu fais absolumentcomme la mouche d'hier; seulement,la mouche est une petite bête sansraison; et toi, tu es une enfant intelligente.»

Mélanie baissa la tête avec confusion

...

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